AQAMETHA

Ce projet a pour objectif d'améliorer les connaissances sur la pollution de l’air (et notamment les odeurs) dans et autour d’unités de méthanisation et d'objectiver les éventuels désagréments et craintes associés.

Contexte et objectifs

En France, la filière méthanisation est en plein essor car elle permet de contribuer à l’atteinte des objectifs nationaux de transition énergétique, par la production de biogaz valorisable dans les réseaux de distribution et par la production de chaleur et d’électricité. Cette expansion suscite des interrogations entre les porteurs de projet, les collectivités et les riverains à propos de l’impact à proximité des installations en termes de qualité de l’air et de nuisances odorantes.

Dans ce contexte, AQAMETHA (pour « Objectiver et partager les impacts de la méthanisation sur la qualité de l’air et les odeurs ») est un projet de recherche qui a pour but d’établir et de partager un premier panorama objectif à échelle nationale des niveaux de polluants et d’odeurs dans l’environnement proche des unités de méthanisation. Ce projet doit aussi évaluer si une implication des riverains dans la démarche de construction de ces unités contribuerait à améliorer l’acceptabilité de la filière.

AQAMETHA s’inscrit dans le cadre d’une recherche en connaissances nouvelles, dans la mesure où peu d’études abordent le sujet de la qualité de l’air et des odeurs dans l’environnement des sites de méthanisation.

Description du projet

Le projet AQAMETHA doit permettre d’objectiver les éventuels désagréments et craintes des acteurs de la filière (promoteurs, associations, riverains, collectivités...) et de répondre à leurs interrogations. Pour ce faire, le projet combine des mesures de polluants atmosphériques (ammoniac et hydrogène sulfuré) dans l’environnement avec des relevés olfactifs dans l’enceinte des unités sélectionnées (deux par région participante) et dans l’environnement au moyen du Langage des Nez®. Le référentiel du Langage des Nez® permet à des citoyens et à des salariés d’entreprises formés à la méthode d’identifier des notes odorantes dans l’environnement et de graduer leur intensité.

Les résultats d’AQAMETHA seront partagés à échelles nationale et régionale en 2024, notamment au moyen d’une interface de visualisation des données. Ce projet formulera aussi des recommandations pour la gestion de la qualité de l’air par les exploitants des unités de méthanisation.